La première sortie signée, Orchestra Baobab « A Night at Club Baobab », nous ramène au Sénégal des années 70. Un groove polymorphe, croisant douceur et swing, funk et salsa, rythmes lancinants et syncopes surprenantes : quelque chose d’autre, nouveau, dansant, séduisant et sensuel. À la fois exotique… et tellement familier pour les amants des musiques afro-américaines et africaines.
Hommage au Mali avec Djelimady Tounkara et le Super Rail Band international. Ces enregistrements rares dévoilent le talent de celui qui donnera longtemps un second souffle au Rail Band et connaît depuis quelques années une brillante carrière solo. Djelimady Tounkara, tant par son jeu de guitariste soliste, que par son projet du Trio Manding, s’affirme alors comme artiste accompli, et permet au Rail Band d’enregistrer des chansons originales, très à part dans l’ensemble de la production de cet orchestre créé en 1970.
Pour sa troisième sortie, Oriki met le malien Moussa Doumbia à l’honneur. Saxophoniste, arrangeur, et auteur-compositeur, installé à Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’artiste enregistre une musique audacieuse pour un public limité, avec la complicité active de deux producteurs franco-américains installés là, Catherine et Albert Loudes. On y découvre une musique inouïe, du funk en dioula (la langue natale de l'artiste), sous influence mandingue, qui renonce parfois aux breakbeats funky, pour des compositions plus métissées croisant rythmes africains et arrangements funk ou afrobeat.
Ensuite, une compilation des enregistrements de Kante Manfila, guitariste guinéen, et Sorry Bamba, flûtiste et trompettiste malien. Les deux artistes combinent, sur une série de 45 tours, afro pop mandingue, kwela sud-africaine, boogaloo new-yorkais, pachanga cubaine, la séga réunionnaise, biguine et cha cha cha. Arrangeurs chevronnés et audacieux, ils mêlent inspirations mandingues et influences occidentales pour créer une musique dansante particulièrement originale.
Dernier opus en date chez Oriki music : Amadou Balaké, seul artiste du Burkina Faso à percer en dehors de son pays. Ce chanteur et percussionniste, doté d’un timbre de voix marquant, circule entre l’Afrique, Paris et les Etats-Unis, comme peu d’artistes africains à son époque. Rythmes mandingues, soukous, salsa, funk & afrobeat, Balaké a tout chanté et enregistré de Ouagadougou à New York en passant par Abidjan et Paname. Dans ce cinquième opus d'Oriki Music, intitulé « Senor Eclectico », l'artiste nous offre une musique métissée à l’image du carrefour culturel qu’est le Burkina Faso, un pays d’Afrique de l’Ouest encastré entre Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Ghana et Bénin.
Au Brésil, l’éphémère groupe de studio Liberdade enregistre, sous la direction artistique de Greg de Villanova, deux compositions contemporaines : un morceau d'afro funk brut et un track de samba soul/disco funk efficace. La seule production studio d'Oriki, sortie uniquement en maxi vinyle, précède, à l’aube des années 2000, le revival samba soul et la lame de fond afrobeat aujourd’hui en vogue au Brésil.
Dernière sortie en date chez Oriki Music, le quartet Burro Morto, originaire du Nord-Est brésilien, vogue entre afrobeat, jazz éthiopien, rock psychédélique et tempos rapides et funky : quatre morceaux taillés pour ashram party déjantée.
Une compilation afrofunk et afrobeat dqui fourmille de pépites taillées sur mesure pour le dancefloor. Amateurs de revival tropical, deejays funky et danseurs insatiables, voici de quoi vous rendre heureux. Une occasion en or pour les collectionneurs de vinyles rares, qui ont enfin accès à certains des titres deep funk, afrobeat ou mandingues les plus rares enregistrés en Côte d'Ivoire par les légendaires Moussa Doumbia, De Frank Jr ou Francis Kingsley.
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